31 Jul

Vous avez choisi le bon tissu et la bonne coupe ? Parfait. Mais sans une finition adaptée, même la meilleure voile peut fatiguer prématurément. Ce que l’on appelle les “détails” en voilerie sont souvent ce qui fait toute la différence après 10 000 milles, 200 prises de ris, ou trois mois dans les Tropiques.

 Objectif : une voile renforcée aux bons endroits, sans excès

 

Les renforts : absorber les charges sans alourdir

Chaque voile subit des tensions importantes sur ses points de drisse, d’amure, d’écoute, sans oublier les zones de frottement ou de pliage répétés. Un bon renfort, c’est :

  • Une superposition intelligente de tissus (pas une armure lourde inutile)
  • Des fibres orientées selon les efforts
  • Un arrondi doux qui évite les cassures du tissu

 Astuce STI : préférez des renforts en coupe radiale ou composite (tissu + sangle), cousus au zigzag large, pour une répartition souple des charges.


 

Œillets et sangles : les points névralgiques

Ce sont eux qui prennent tout : chaque coup de ris, chaque manœuvre de spi, chaque changement de cap. Pas question de lésiner :

  • Œillets en inox marin 316L, sertis à froid pour éviter les ruptures
  • Sangles cousues en X, et si possible en sangle polyester gainée (pour éviter les UV)
  • Doublures sur les zones à friction : ralingues, bandes d’enroulement, zones de tangon

 Une sangle bien cousue, c’est une voile qui ne se déforme pas et garde son allongement dans le temps.


 

Accessoires utiles pour le long cours

Votre garde-robe peut intégrer des éléments qui facilitent la vie au large :

  • Poche à ris intégrée (pour éviter les drisses qui traînent)
  • Nerf de chute ajustable
  • Marquage des ris (couleurs ou chiffres)
  • Bandes réfléchissantes ou colorées pour la visibilité de nuit
  • Patch anti-frottement pour lazy-bag, lazy-jack ou bastaques

 Chez STI, nous intégrons ces détails en standard sur la gamme Gamma STI — parce qu’un détail pensé à terre évite bien des galères en mer.


 En résumé : des finitions pensées pour durer

En croisière hauturière, on n’a pas besoin de voiles “high tech” ; on a besoin de voiles bien pensées : Robustes aux points de charge Réparables sans outillage complexe Résistantes à l’usure des manœuvres répétées Conçues pour la vraie vie en mer, pas pour les salons nautiques


 Dans le prochain chapitre, nous parlerons de l’importance du bon design de voiles d’avant : génois, trinquettes, tourmentins. Car la voile d’avant, c’est souvent elle qui fait que vous avancez… ou pas

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